Comment arrêter de dire « non » définitivement et que dire à la place ?
Voilà bientôt six mois que j’ai mis en place « The Montessori Notebook » Woush. Le temps est passé vite !
Je m’aperçois seulement maintenant (ha !) que mon souhait était de vous apprendre, en cheminant, ce qu’est la philosophie montessorienne ; une philosophie qui respecte l’enfant, sans être ni son chef ni son servant, tout en étant un guide qui le soutient ; qui voit le monde à travers ses yeux.
J’ai beaucoup de remarques de la part des parents comme « Mon enfant ne m’écoute pas » ou « Je constate que je dis non tout le temps ».
Et ce qui vous serait utile dans ces cas-là, c’est de savoir « Comment parler avec une approche Montessori », d’avoir une sorte de traducteur montessorien si vous voulez !
Vous êtes conscients que lorsque vous dites « C’est bien » pour la centième fois, et vous pourriez dire quelque chose de plus sensé, de plus objectif et encourageant.
Lorsque vous dites « ne touche pas ça », vous savez que vous pourriez dire autre chose indiquant à votre enfant ce que vous souhaiteriez qu’il fasse à la place.
Après avoir harcelé votre enfant avec force pour qu’il se brosse les dents, vous savez que vous pourriez passer du temps différemment avec lui et dans une relation parent/enfant autrement qu’harcelante.
Alors voici, rapidement, un guide pour une approche un peu plus Montessorienne des situations de la vie.
Comment parler à son enfant avec une approche Montessori ?
- Evitez le rôle Pompom girl et de trop encourager
Au lieu de « C’est bien. Tu es très fort !»
on peut dire, « Tu as l’air très satisfait. Tu as mis tes chaussures tout seul. »
- Evitez de lui mettre des étiquettes
Au lieu de « Tu es tellement méchant/joli/fort ! »
on peut lui donner une autre image de lui-même, « Tu peux être aimable/attentionné/généreux aussi »
- Trouvez une façon de réaliser des choses avec eux
Au lieu d’ « Il est l’heure de mettre la table » on peut dire, « Nous allons manger d’ici 5 minutes. Quand tu aras fini de faire ton puzzle, travaillons ensemble pour nous y préparer »
- Aidez-le à solutionner ses propres problèmes
Au lieu de « Ne t’inquiètes pas. On va en racheter un autre ».
On peut dire,« Le jouet est cassé. Comment peut-on compenser Jimmy ? On pourrait l’aider à le réparer, ou «As-tu une autre idée peut-être ?»
- Évitez de toujours être le meneur
Au lieu d’ « On va regarder les puzzles »,
on peut ne rien dire (attendre de voir ce qu’il choisit).
- Aidez-le juste un peu — montrez-lui comment faire
Au lieu de « Tu as faim. Je te prépare à manger »,
on peut dire « As-tu faim ? Qu’est-ce qu’on prépare ? »
- Accueillez toutes les émotions
Au lieu de « Ne t’en fais pas. Ce n’est qu’une bosse. »
On peut dire, « Aïe! Une bosse peut faire mal. »
- Utilisez un langage positif
Au lieu de « Ne fais pas tomber le verre ».
On peut dire « Tiens le verre avec les deux mains »
Au lieu de « Ne touches pas ce jouet ! »
on peut dire, « Il sera bientôt disponible. »
- Aidez-le à réparer plutôt que de le menacer et le punir.
Au lieu de si tu n’arrêtes pas de taper ton frère, je te mettrai à réfléchir! »,
on peut dire, « Utilise tes mots. Que voulais-tu dire à ton frère ? » ou « J’ai entendu quelqu’un demander d’arrêter…»
- Soyez neutre et laissez les frères et sœurs trouver une solution plutôt que de vous immiscer dans qui a raison et qui a tort
Au lieu de « Que s’est-il passé ici ? »,
on peut dire, « Je vois deux enfants qui veulent le même jouet. Je sais que vous pouvez trouver une solution intelligente qui vous contentera tous les deux».
- Utilisez un langage qui tisse des liens
Au lieu de « J’étais tellement déçu/frustré quand tu… »
On peut dire, « Je suis partagé. D’un côté, tu veux rester au parc et de l’autre je dois préparer le dîner. Comment peut-on s’organiser pour pouvoir faire les deux ? » (À chaque problème, il existe des centaines de solutions)
- Explorez et trouvez ensemble plutôt que de toujours détenir la réponse
Au lieu de « Savais-tu que la lune est… »
On peut dire, « Je ne sais pas. Trouvons ensemble. »
- Encouragez la coopération
Au lieu de « Ne grimpes pas sur la table »
On peut dire, « L’affiche dit Interdiction de grimper» (même s’il ne sait pas lire)
Plus de conseils pour adopter la philosophie Montessori
Vous n’êtes pas obligés de rester seul. Je me propose de vous soutiendrais en vous envoyant une newsletter chaque mois. Vous pouvez consulter nos archives pour trouver davantage d’idées.
Vous pouvez aussi :
- Obtenir du soutien de parents qui vous ressemblent, par exemple dont les enfants fréquentent une maternelle Montessori. Trouver des communautés en ligne telles que The Montessori Notebook.
3. Continuer à lire, par exemple le livre d’Alfie Kohn.
4. Echanger avec d’autres personnes au sujet de la parentalité.
5. Penser à quelqu’un qui fonctionne selon ces idées et demandez vous, « Que feraient-ils à ma place ? »
6. Planifiez votre journée, comment voulez-vous être dans votre rôle de parent et visualisez son déroulement.
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Simone Davies a écrit cet article pour son blog www.themontessorinotebook.com. Simone est une educatrice diplomée AMI qui vit à Amsterdam. Elle partage ses astuces pratiques pour une éducation positive. Elle propose des ateliers pour parents au Jacaranda Tree Montessori.
MERCI à elle de me permettre de partager cet article avec vous.
MERCI aussi à Delphine Marquant pour la relecture de la version française.
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